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Où tu me mènes, dis
Où tu me mènes,
Où tu m´entraînes, dis,
Où tu m´entraînes,
Je sens je tombe, dis,
Je sens je tombe
Mais que c´est bon, dis,
Mais que c´est bon.
J´ai un peu peur, dis,
J´ai un peu peur,
Est-ce mon cœur, dis,
Est-ce mon cœur,
Qui se découvre, dis,
Qui se découvre,
Ou bien mon corps
Qui ne sait plus,
Qui ne sait plus.
Que tu es douce, dis,
Que tu es douce,
Comme une mousse, dis,
Comme une mousse,
Mais que tu trembles, dis,
Mais que je tremble,
C´est pas de froid, dis,
Non, pas de froid,
De toi.
Comme je t´aime, dis,
Comme je t´aime
Comme tu m´aimes, dis,
Comme tu m´aimes,
On se découvre, dis,
Je me découvre,
Je n´ai plus peur,
Je n´ai plus peur,
De moi.
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Rien n'est précaire comme vivre
Rien comme être n'est passager
C'est un peu fondre comme le givre
Et pour le vent être léger
J'arrive où je suis étranger
Un jour tu passes la frontière
D'où viens-tu mais où vas-tu donc
Demain qu'importe et qu'importe hier
Le coeur change avec le chardon
Tout est sans rime ni pardon
Passe ton doigt là sur ta tempe
Touche l'enfance de tes yeux
Mieux vaut laisser basses les lampes
La nuit plus longtemps nous va mieux
C'est le grand jour qui se fait vieux
Les arbres sont beaux en automne
Mais l'enfant qu'est-il devenu
Je me regarde et je m'étonne
De ce voyageur inconnu
De son visage et ses pieds nus
Peu a peu tu te fais silence
Mais pas assez vite pourtant
Pour ne sentir ta dissemblance
Et sur le toi-même d'antan
Tomber la poussière du temps
C'est long vieillir au bout du compte
Le sable en fuit entre nos doigts
C'est comme une eau froide qui monte
C'est comme une honte qui croît
Un cuir à crier qu'on corroie
C'est long d'être un homme une chose
C'est long de renoncer à tout
Et sens-tu les métamorphoses
Qui se font au-dedans de nous
Lentement plier nos genoux
O mer amère ô mer profonde
Quelle est l'heure de tes marées
Combien faut-il d'années-secondes
A l'homme pour l'homme abjurer
Pourquoi pourquoi ces simagrées
Rien n'est précaire comme vivre
Rien comme être n'est passager
C'est un peu fondre comme le givre
Et pour le vent être léger
J'arrive où je suis étranger
Louis Aragon
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Cette blessure
Où meurt la mer comme un chagrin de chair
Où va la vie germer dans le désert
Qui fait de sang la blancheur des berceaux
Qui se referme au marbre du tombeau
Cette blessure d´où je viens
Cette blessure
Où va ma lèvre à l´aube de l´amour
Où bat ta fièvre un peu comme un tambour
D´où part ta vigne en y pressant des doigts
D´où vient le cri le même chaque fois
Cette blessure d´où tu viens
Cette blessure
Qui se referme à l´orée de l´ennui
Comme une cicatrice de la nuit
Et qui n´en finit pas de se rouvrir
Sous des larmes qu´affile le désir
Cette blessure
Comme un soleil sur la mélancolie
Comme un jardin qu´on n´ouvre que la nuit
Comme un parfum qui traîne à la marée
Comme un sourire sur ma destinée
Cette blessure d´où je viens
Cette blessure
Drapée de soie sous son triangle noir
Où vont des géomètres de hasard
Bâtir de rien des chagrins assistés
En y creusant parfois pour le péché
Cette blessure d´où tu viens
Cette blessure
Qu´on voudrait coudre au milieu du désir
Comme une couture sur le plaisir
Qu´on voudrait voir se fermer à jamais
Comme une porte ouverte sur la mort
Cette blessure dont je meurs
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Demeure et Jardin50 rue Saint Romain76000 Rouen, FR-QFranceTéléphone : 02.35.71.01.01
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No me abandonas así
Ne m'abandonne pas ainsi
Hablando sólo de ti
En parlant seul de toi
Ven y devuelveme al fin
Viens et reviens-moi au final
La sonrisa que se fue
Le sourire qu'il y avait
Una vez más tocar tu piel
Une fois de plus toucher ta peau
El hondo suspirar
La desirer profondement
Recuperemos lo que se ha perdido
Nous recupererons ce dont on a perdu[Chorus]
[Refrain]Regresa a mí
Reviens-moi
Quéreme otra vez
Aime-moi d'une autre façon
Borra el dolor
Efface la douleur
Que al irte me dio
Que tu m'as donné en partant
Cuando te separaste de mí
Quand tu t'es séparée de moi
Dime que sí
Dis-moi que oui
Ya no quiero llorar
A présent je ne veux pas pleurer
Regresa a mí
Reviens-moiExtraño el amor que se fue
Etrange l'amour qu'il y a eu
Extraña la dicha también
Etrange je le dis encore
Quiero que vengas a mí
Je veux que tu viennes à moi
Y me vuelvas a querer
Et tu me reviennes pour aimer
No puedo más si tú no estás
Je ne peux faire plus si tu n'es pas là
Tienes que llegar
Tu dois arriver
Mi vida se apaga sin ti a mi lado
Ma vie s'éteint sans toi à mes côtés[Chorus]
[Refrain]No me abandonas así,
Ne m'abandonne pas ainsi
Hablando sólo de ti
En parlant seul de toi
Devuelveme la pasión de tus brazos.
Reviens-moi avec la passion de tes bras[Chorus]
[Refrain]
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À porter ma vie sur mon dos, j'ai déjà mis cinquante berges
Sans être un saint ni un salaud, je ne vaux pas le moindre cierge
Marie, maman, voilà ton fils qu'on crucifie sur des affiches
Un doigt de scotch et un gin-fizz et tout le reste je m'en fiche!
Ils ont voté et puis, après?
J'ai la mémoire hémiplégique et les souvenirs éborgnés
Quand je me souviens de la trique, il ne m'en vient que la moitié
Et vous voudriez que je cherche la moitié d'un cul à botter?
En ces temps on ne voit pas lerche
Ils n'ont même plus de cul, les Français!
Ils ont voté et puis, après?
C'est un pays qui me débecte, pas moyen de se faire Anglais
Ou Suisse ou con ou bien insecte, partout ils sont confédérés
Faut les voir à la télé-urne avec le général Frappard
Et leur bulletin dans les burnes, et le mépris dans un placard!
Ils ont voté et puis, après?
Dans une France socialiste, je mettrais ces fumiers debout
À fumer le scrutin de liste jusqu'au mégot de mon dégoût
Et puis assis sur une chaise, un ordinateur dans le gosier
Ils chanteraient La Marseillaise, avec des cartes perforées
Le jour de gloire est arrivé.
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