• C'est vrai, ça !
    travailler au service de quoi ?

    D’une entreprise ?
    Pour qu’elle devance ses concurrentes ?
    Mais pour quoi faire ?

    De mon portefeuille ?
    Pour accumuler, consommer le plus possible ?
    Mais consommer; accumuler pour quoi ?

    De ma sécurité ?
    Mais pour faire quoi après ? 

    De mon image ?
    Pour être le plus beau, le plus fort, le plus intelligent ?
    Mais pour quoi?

    Au service d’un chef, d’un parti, d’une religion
    Qui détournerait ma générosité au profil d'une structure, d'une oligarchie ?

     De mon pays ?
    Pour me retrouver tôt ou tard en conflit avec ceux qui ne sont pas nés du bon côté de la frontière ?

    Au service d’une économie
    Qui s'oppose à la solidarité (en entretenant la peur, la compétition...)?
    Qui s'oppose à une gestion raisonnée du milieu naturelle ? (en entretenant l'individualisme)

    Au service de tout ce qui perpétue le malheur et l'absurdité ? 


    Je pourrais travailler pour une entreprise, au service d’actionnaires, d’un patron…
    Mais sont-ce les personnes qui en ont le plus besoin ?

    Je pourrais travailler pour que mon entreprise dépasse les autres, ou simplement survive.
    Mais dépasse pour quoi ? survive pour quoi ?

    Je pourrais produire des biens ou des services,
    qui se fondraient dans le divertissement ambiant.
    Continuer à abrutir tout le monde, et à m’abrutir moi-même.

    Je pourrais participer à une société où l'on exulte la passion, le défi,
    Mais des passions et des défis qui n’ont d’autre fin qu’eux-mêmes…

    Une société totalement dénuée de sens.

    Une société où chacun doit se méfier de tout le monde, s’opposer à son voisin,
    pour défendre « ses intérêts ». 

    Où chacun est contraint d’exploiter son prochain, pour survivre ou « vivre mieux ».

    Où chacun accumule des richesses dans son coin,
    Et se console de ne pas les emporter dans sa tombe, en les laissant à sa seule descendance.

    Je pourrais continuer à dormir d'un profond sommeil,
    à perpétuer les mêmes réflexes, sans réfléchir vraiment,
    à n'être qu'un nourrisson dans le besoin.
    Mais j’ai décidé d’être adulte,

    De réaliser mes rêves,
    D’être en accord avec moi-même.

    Travailler ne me suffit pas,
    Travailler pour moi-même ne m’intéresse pas.
    Travailler en harmonie avec le monde, pour le fruit-même de mon travail,
    Voilà ma nature profonde.

    Car je fais partie de ce monde,
    Car ce monde fait partie de moi ,
    Car je ressens ce que l’autre sens,
    Car je ne me repais pas que de mots,
    Car, pour moi, la paix, la justice, la solidarité, l’amitié, l’amour
    Ont encore un sens.

    (source:http://humanismepur.free.fr/contes_poemes/service.php)

     


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  • Viens ce soir on va rire et chanter
    Viens ce soir on va boire et danser
    Viens, allons chercher au fond d'un verre
    Tout l'amour qui a quitté la terre

    Il y a dans ma chanson
    L'espoir que nous perdons
    Viens rêver, ne tarde plus,
    Rattrapons le temps perdu
    La moisson des jours heureux
    Viens ce soir la faire un peu

    Viens ce soir on va rire et chanter
    Viens ce soir on va boire et danser
    Des enfants heureux là-bas grandissent
    Je voudrais là-bas avoir un fils

    il y a au fond d'un verre
    Un monde sans frontières
    Où l'on parle avec son cœur
    Au soleil des jours meilleurs
    Viens chanter la liberté
    Viens ce soir la voir de près



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  •  

    Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
    D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime,
    Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même
    Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend.

     

    Car elle me comprend, et mon coeur transparent
    Pour elle seule, hélas! cesse d'être un problème
    Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
    Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.

     

    Est-elle brune, blonde ou rousse? Je l'ignore.
    Son nom? Je me souviens qu'il est doux et sonore,
    Comme ceux des aimés que la vie exila.

     

    Son regard est pareil au regard des statues,
    Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
    L'inflexion des voix chères qui se sont tues.

     

    Paul Verlaine (Poèmes saturniens)

     

    e fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
    D'une femme inconnue et que j'aime, et qui m'aime
    Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même,
    Ni tout à fait une autre, qui m'aime et me comprend.


    Car elle me comprend et mon coeur, transparent
    Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problème
    Pour elle seul, et les moiteurs de mon front blême,
    Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.


    Est-elle brune, blonde ou rousse ? Je l'ignore.
    Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore
    Comme ceux des aimés que la Vie exila.


    Son regard est pareil au regard des statues,
    Et pour sa voix, lointaine, si calme et grave, elle a
    L'inflexion des voix chères qui se sont tues.


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  • Aimons toujours! aimons encore!
    Quand l’amour s’en va, l’espoir fuit.
    L’amour, c’est le cri de l’aurore,
    L’amour, c’est l’hymne de la nuit.

    Ce que le flot dit aux rivages,
    Ce que le vent dit aux vieux monts,
    Ce que l’astre dit aux nuages,
    C’est le mot ineffable: Aimons!

    L’amour fait songer, vivre et croire.
    Il a, pour réchauffer le coeur,
    Un rayon de plus que la gloire,
    Et ce rayon, c’est le bonheur!

    Aime! qu’on les loue ou les blâme,
    Toujours les grands coeurs aimeront:
    Joins cette jeunesse de l’âme
    A la jeunesse de ton front!

    Aime, afin de charmer tes heures!
    Afin qu’on voie en tes beaux yeux
    Des voluptés intérieures
    Le sourire mystérieux!

    Aimons-nous toujours davantage!
    Unissons-nous mieux chaque jour.
    Les arbres croissent en feuillage;
    Que notre âme croisse en amour!

    Soyons le miroir et l’image!
    Soyons la fleur et le parfum!
    Les amants, qui, seuls sous l’ombrage,
    Se sentent deux et ne sont qu’un!

    Les poëtes cherchent les belles.
    La femme, ange aux chastes faveurs,
    Aime à rafraîchir sous ses ailes
    Ces grands fronts brûlants et rêveurs.

    Venez à nous, beautés touchantes!
    Viens à moi, toi, mon bien, ma loi!
    Ange! viens à moi quand tu chantes,
    Et, quand tu pleures, viens à moi!

    Nous seuls comprenons vos extases;
    Car notre esprit n’est point moqueur;
    Car les poëtes sont les vases
    Où les femmes versent leur coeur.

    Moi qui ne cherche dans ce monde
    Que la seule réalité,
    Moi qui laisse fuir comme l’onde
    Tout ce qui n’est que vanité,

    Je préfère, aux biens dont s’enivre
    L’orgueil du soldat ou du roi,
    L’ombre que tu fais sur mon livre
    Quand ton front se penche sur moi.

    Toute ambition allumée
    Dans notre esprit, brasier subtil,
    Tombe en cendre ou vole en fumée,
    Et l’on se dit: -Qu’en reste-t-il?-

    Tout plaisir, fleur à peine éclose
    Dans notre avril sombre et terni,
    S’effeuille et meurt, lys, myrte ou rose,
    Et l’on se dit: -C’est donc fini!-

    L’amour seul reste. O noble femme,
    Si tu veux, dans ce vil séjour,
    Garder ta foi, garder ton âme,
    Garder ton Dieu, garde l’amour!

    Conserve en ton coeur, sans rien craindre,
    Dusses-tu pleurer et souffrir,
    La flamme qui ne peut s’éteindre
    Et la fleur qui ne peut mourir!

    Victor HUGO
    Recueil : "Les Contemplations"

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  • Quand tu verseras une larme,
    Quand tu lanceras un cri d'alarme,
    Quand tu seras fatiguée,
    Je serai toujours là pour t'encourager.

    Quand tu auras besoin d'une oreille pour t'écouter,
    Quand tu auras besoin d'une main pour te relever,
    Quand tu auras besoin d'un câlin pour t'apaiser,
    Je serai toujours là pour te consoler.

    Quand la vie te décevra,
    Quand un grand mur se dressera devant toi,
    Quand tu auras peur de foncer,
    Je serai toujours là pour t'aider.

    Quand le soleil s'éteindra dans ton âme,
    Quand tu croiras que la vie perd son charme,
    Quand les idées noires te désarment,
    Je serai toujours là pour te tendre la main.

    Quand tu seras devant trop de détours,
    Quand tu ne trouveras plus le chemin du retour,
    Quand tu chercheras le Nord dans le jour,
    Je serai toujours là pour te guider.

    Quand, un jour, la chance te souriras,
    Quand le ciel se dégagera pour toi,
    Quand ton sourire resplendira,
    Je serai toujours là pour rire avec toi.

    Quand tes rires se changeront en fous rires,
    Quand une simple fleur te fera sourire,
    Quand le bonheur emplira ton coeur,
    Je serai toujours là pour cultiver ce bonheur.

    Si tu as besoin de moi,
    Peu importe l'heure qu'il sera,
    Peu importe le temps qu'il fera,
    je serais toujours la pour toi

    Si un jour, tu as envie de pleurer
    Appelle-moi.
    Je ne te promets pas de te consoler,
    Mais je peux pleurer avec toi.

    Si un jour, tu veux partir,
    Appelle-moi.
    Je ne promets pas de te retenir,
    Mais je peux faire un bout de chemin avec toi.

    Si un jour, tu ne peux plus supporter personne...
    Appelle-moi.
    Je te promets d'être là pour toi. . .
    Et de ne pas t'importuner.

    Mais si un jour, tu m'appelles...
    Et qu'il n'y a pas de réponse...
    Viens vite me voir.
    C'est peut-être moi qui aurai besoin de toi

    comme la neige à besoin du froid
    le feu de bois
    moi j'ai besoin de toi

    car moi sans elle c'est moi sans ailes!!!!


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