•                                                Ma lecture de l'aprem...

                                           « VOUS VOULEZ LES MISÉRABLES SECOURUS, MOI JE VEUX LA MISÈRE SUPPRIMEE(Victor Hugo)

                                                                                          http://www.monde-libertaire.fr/


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  • Tombe la neige
    Tu ne viendras pas ce soir
    Tombe la neige
    Et mon coeur s'habille de noir
    Ce soyeux cortege
    Tout en larmes blanches
    L'oiseau sur la branche
    Pleure le sortilege

    Tu ne viendras pas ce soir
    Me crie mon désespoir
    Mais tombe la neige
    Impassible manege

    Tombe la neige
    Tu ne viendras pas ce soir
    Tombe la neige
    Tout est blanc de désespoir
    Triste certitude
    Le froid et l'absence
    Cet odieux silence
    Blanche solitude

    Tu ne viendras pas ce soir
    Me crie mon désespoir
    Mais tombe la neige
    Impassible manege


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  • Je la voyais danser, danser
    La gitane sur le paquet
    Des cigarettes de papa
    Elle avait une robe en papier
    Les yeux bleus comme la fumée
    Et la peau couleur de tabac

    Eh, señorita SEITA
    Ce soir je vais craquer pour toi
    L´accordéon de mes poumons
    Sur cette fine silhouette
    Et ses castagnettes muettes
    Dans la nuit noire du goudron

    Viens me donner à la tétine
    Ces paroles de nicotine
    Qui mettent ma gorge au supplice
    Quand cent mille bouches te baisent
    Du bout filtre jusqu´à la braise
    Dans un champ de papier maïs

    Descend jusqu´au fond du mégot
    Chanter du rocko-flamenco
    En grattant mes cordes vocales
    Danser les pieds nus dans la cendre
    Allumer ma bouche et entendre
    Battre mon coeur de caporal

    O belle brune qui se fume
    Dans ce siècle où tout se consume
    Entre nos doigts jaunes et se jette
    O toi qui portera mon deuil
    Demain couché dans le cercueil
    De mon étui de cigarettes

    O toi qui portera mon deuil
    Demain couché dans le cercueil
    De mon étui de cigarettes


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  • Toi, vertu, pleure si je meurs !
    ANDRÉ CHÉNIER.


    Amis, un dernier mot ! - et je ferme à jamais 
    Ce livre, à ma pensée étranger désormais. 
    Je n'écouterai pas ce qu'en dira la foule. 
    Car, qu'importe à la source où son onde s'écoule ? 
    Et que m'importe, à moi, sur l'avenir penché, 
    Où va ce vent d'automne au souffle desséché 
    Qui passe, en emportant sur son aile inquiète 
    Et les feuilles de l'arbre et les vers du poète ?

    Oui, je suis jeune encore, et quoique sur mon front, 
    Où tant de passions et d'oeuvres germeront, 
    Une ride de plus chaque jour soit tracée, 
    Comme un sillon qu'y fait le soc de ma pensée, 
    Dans le cour incertain du temps qui m'est donné, 
    L'été n'a pas encor trente fois rayonné. 
    Je suis fils de ce siècle ! Une erreur, chaque année, 
    S'en va de mon esprit, d'elle-même étonnée, 
    Et, détrompé de tout, mon culte n'est resté 
    Qu'à vous, sainte patrie et sainte liberté !
    Je hais l'oppression d'une haine profonde. 
    Aussi, lorsque j'entends, dans quelque coin du monde, 
    Sous un ciel inclément, sous un roi meurtrier, 
    Un peuple qu'on égorge appeler et crier ; 
    Quand, par les rois chrétiens aux bourreaux turcs livrée, 
    La Grèce, notre mère, agonise éventrée ; 
    Quand l'Irlande saignante expire sur sa croix ; 
    Quand Teutonie aux fers se débat sous dix rois ; 
    Quand Lisbonne, jadis belle et toujours en fête, 
    Pend au gibet, les pieds de Miguel sur sa tête ; 
    Lorsqu'Albani gouverne au pays de Caton ; 
    Que Naples mange et dort ; lorsqu'avec son bâton, 
    Sceptre honteux et lourd que la peur divinise, 
    L'Autriche casse l'aile au lion de Venise ; 
    Quand Modène étranglé râle sous l'archiduc ; 
    Quand Dresde lutte et pleure au lit d'un roi caduc ; 
    Quand Madrid se rendort d'un sommeil léthargique ; 
    Quand Vienne tient Milan ; quand le lion belgique, 
    Courbé comme le boeuf qui creuse un vil sillon, 
    N'a plus même de dents pour mordre son bâillon ; 
    Quand un Cosaque affreux, que la rage transporte, 
    Viole Varsovie échevelée et morte, 
    Et, souillant son linceul, chaste et sacré lambeau, 
    Se vautre sur la vierge étendue au tombeau ; 
    Alors, oh ! je maudis, dans leur cour, dans leur antre, 
    Ces rois dont les chevaux ont du sang jusqu'au ventre 
    Je sens que le poète est leur juge ! je sens 
    Que la muse indignée, avec ses poings puissants, 
    Peut, comme au pilori, les lier sur leur trône 
    Et leur faire un carcan de leur lâche couronne, 
    Et renvoyer ces rois, qu'on aurait pu bénir, 
    Marqués au front d'un vers que lira l'avenir !
    Oh ! la muse se doit aux peuples sans défense. 
    J'oublie alors l'amour, la famille, l'enfance, 
    Et les molles chansons, et le loisir serein, 
    Et j'ajoute à ma lyre une corde d'airain !

    Victor Hugo (1802-1885)

    Agréable soirée a tous.

     


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  • http://www.fmh-ass.fr/articles.php?lng=fr&pg=30

    Mon ami, bon courage a vous tous...


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  •  

    Pour une internaute rappel valeur humaine

    Ce qui fait la valeur reelle d'une personne ce ne sont ni ses qualités

    physiques,

    ni ses qualités intellectuelles,mais avant tout sa valeur humaine,

    ce que j'appelle l'intelligence du coeur.


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