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Quand je pense à ma vie. Recueil : Les amours d'Hippolyte (1573)
Quand quelquefois je pense à ma première vie
Du temps que je vivais seul roi de mon désir,
Et que mon âme libre errait à son plaisir,
Franche d'espoir, de crainte, et d'amoureuse envie :
Je verse de mes yeux une angoisseuse pluie,
Et sens qu'un fier regret mon esprit vient saisir,
Maudissant le destin qui m'a fait vous choisir,
Pour rendre à tant d'ennuis ma pauvre âme asservie.
Si je lis, si j'écris, si je parle, ou me tais,
Votre oeil me fait la guerre, et ne sens point de paix,
Combattu sans cesser de sa rigueur extrême ;
Bref, je vous aime tant que je ne m'aime pas,
De moi-même adversaire, ou si je m'aime, hélas !
Je m'aime seulement parce que je vous aime.
Philippe Desportes
(1546-1606)
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Commentaires
ça ferait un bon sujet de philo! aujourd'hui je joue la flemmarde... envie de rien et de ne rien faire... une petite sieste ... pourquoi pas...
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VLAN la baffe : Maudissant le destin qui m'a fait vous choisir,
Pour rendre à tant d'ennuis ma pauvre âme asservie.
Je m'aime seulement parce que je vous aime.
Bon, en définitive je ne retiendrais que : Franche d'espoir, de crainte, et d'amoureuse envie . . . et en + j'y mettrais un pluriel aux "envies amoureuses" et après adieu l'ennui et bonjour le plaisir
Zoubidoux