• GRIBOUILLE



    GRIBOUILLE (Marie-France GAITE) est née le 17 juillet 1941 au sein d'une famille de la bourgeoisie lyonnaise. La petite très, trop sensible, porte en elle la passion de chanter. Avec comme seul désir le fait de vouloir vivre sa vie, en refusant toute contrainte. Ses parents ont beaucoup de mal à saisir cette nature difficile. Après des études cahotiques, Marie-France est placée dans un Centre d'observation dont elle garde un excellent souvenir,un lieu où les éducateurs s'apercoivent vite que l'adolescente est un exemple rare de ce qu'on nomme "un animal de la Chanson".
    On confie GRIBOUILLE (qui tient ce pseudonyme d'une éducatrice) à d'autres centres où elle ne se plaît pas. Elle retourne auprès de sa bande de copains qui vit dans une grande villa de la banlieue lyonnaise. Cinéphile, GRIBOUILLE court les cinémas afin d'échapper à la solitude. Parfois, cette passion l'entraîne à voir 5 ou 6 films d'affilée. A l'âge de 16 ans l'adolescente se produit à Lyon dans une petite "boîte" où il y a une petite salle disponible pour ces jeunes sans le sous qui sont enchantés par GRIBOUILLE. Déjà des journalistes ont repéré le potentiel artistique de GRIBOUILLE. De l'enseignement qui lui a été prodigué elle n'a gardé qu'une belle maîtrise du piano.
    Un beau jour, elle décide de "monter" à Paris en auto-stop. La légende veut que ce soit dans un corbillard automobile qu'elle arrive Place du Châtelet, en pleine nuit avec en poche juste 15 Francs de l'époque. Elle rencontre très vite un dessinateur qui lui enseigne l'art des "craies". Elle vit alors du fruit des dessins de têtes d'enfants qu'elle dessine sur les trottoirs de Saint-Germain-des-Près.
    Sans domicile fixe, GRIBOUILLE dormait la nuit dans une voiture laissée ouverte le long des quais de la Seine ou dans les coffres à ménage sur les paliers des immeubles des beaux quartiers.
    Elle trouve un engagement en Allemagne durant 4 mois mais sans contrat, mal rétribuée elle revient en France et reprend ses "craies"sur les trottoirs de Paris. Le soir, elle chante à "La Cabane Bambou". Elle y fait la connaissance d'un metteur en scène qui la présente à l'animatrice de télévision, Aimée MORTIMER qui la prend en vedette dans son émission. Ses premiers articles de presse paraîssent, certains la comparent à BARBARA, à BREL.
    Le légendaire "Boeuf sur le Toit" sera l'un des premiers cabarets parisiens à la recevoir. Là, elle y rencontre Jean COCTEAU qui sera le premier à lui faire confiance. Pour lui marquer son admiration il lui dessine un de ces visages dont il avait le secret et que GRIBOUILLE conservera en guise de porte-bonheur.
    Un premier 45 Tours de GRIBOUILLE (tiré à quelques exemplaires) sort en novembre 1963 avec 2 de titres signés de Michel BREUZARD pour les textes: "Paris terre mouillée" et "L'artiste".
    Charles DUMONT, compositeur entre autres pour Edith PIAF de "Le billard électrique", "Non, je ne regrette rien"... compose pour GRIBOUILLE quatre chansons du second 45 Tours qui paraît en octobre 1964 mais dont elle tient à écrire elle-même les paroles: ("Si j'ai le coeur en berne", Chagrin, Si tu ne rentres pas, "J'irai danser quand même"). Un autre 45 Tours "Mourir de joie" sort à la suite avec des musiques de trois compositeurs, Jo MOUTET, LOUIGUY et du chanteur Jean-Claude ANNOUX.
    En février 1965 paraît son 4ème disque qui comprend 2 des titres à succès de l'oeuvre de la chanteuse: "Mathias" et "Grenoble". Ces 2 titres seront largement diffusés sur les radios. Dans ses textes GRIBOUILLE expose son mal vivre, cette mélancolie infinie qui lui vient de son enfance passée de pension en pension et une adolescence faite d'errances, elle qui craint tant la solitude.
    Elle enregistre jusqu'en 1966 quatre autres 45 Tours avec la collaboration de compositeurs très talentueux: Jacques DEBRONCKART, Gérard BOURGEOIS, Jean-Max RIVIÈRE, Georges CHELON: "Mourir demain", "Elle t'attend" et "Dieu Julie", et "A ta santé, madame".
    A 27 ans, à l'aube du succès qui devait se concrétiser par un premier album à paraître en février 1968, GRIBOUILLE referme le livre de sa vie le 18 janvier 1968 dans son appartement de la rue Crozatier, emportant avec elle le secret de l'origine exacte de sa mort que certains justifieront par une personnalité suicidaire.
    GRIBOUILLE laisse une oeuvre intense, vibrante et poignante, où la mort et la vie joue à cache-cache, la voix inoubliable d'une artiste de légende, romantique et unique.

    © Christian VERROUIL

    Belle découverte pour le rêveur merci jean..

     

    « La dérive de l’humainagréable et douce soirée a tous »

  • Commentaires

    2
    zozo10zozo Profil de zozo10zozo
    Jeudi 2 Août 2012 à 09:51
    1
    capucine24 Profil de capucine24
    Mercredi 1er Août 2012 à 21:27

    UN pt passage pour te souhaiter une très bonne soirée .


    j'ai commencé à lire et à regarder la vidéo ;je ne suis pas allée au bout ;car vraiment ce soir


    je suis en retard après avoir passé une journée mouvementé .


    Mais je repasserai demain


    Merci pour ta très belle photo .


    Bisou d'amitié .


    CAPUCINE .

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