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Avec le temps...
Avec le temps, va, tout s´en va
On oublie le visage et l´on oublie la voix
Le cœur, quand ça bat plus, c´est pas la peine d´aller
Chercher plus loin, faut laisser faire et c´est très bien
Avec le temps...
Avec le temps, va, tout s´en va
L´autre qu´on adorait, qu´on cherchait sous la pluie
L´autre qu´on devinait au détour d´un regard
Entre les mots, entre les lignes et sous le fard
D´un serment maquillé qui s´en va faire sa nuit
Avec le temps tout s´évanouit
Avec le temps...
Avec le temps, va, tout s´en va
Même les plus chouettes souv´nirs ça t´as une de ces gueules
A la gal´rie j´farfouille dans les rayons d´la mort
Le samedi soir quand la tendresse s´en va toute seule
Avec le temps...
Avec le temps, va, tout s´en va
L´autre à qui l´on croyait pour un rhume, pour un rien
L´autre à qui l´on donnait du vent et des bijoux
Pour qui l´on eût vendu son âme pour quelques sous
Devant quoi l´on s´traînait comme traînent les chiens
Avec le temps, va, tout va bien
Avec le temps...
Avec le temps, va, tout s´en va
On oublie les passions et l´on oublie les voix
Qui vous disaient tout bas les mots des pauvres gens
Ne rentre pas trop tard, surtout ne prends pas froid
Avec le temps...
Avec le temps, va, tout s´en va
Et l´on se sent blanchi comme un cheval fourbu
Et l´on se sent glacé dans un lit de hasard
Et l´on se sent tout seul peut-être mais peinard
Et l´on se sent floué par les années perdues
Alors vraiment... avec le temps... on n´aime plus
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Une femme qui monte dans un autobus bondé, s'approche d'un monsieur assis et lui dit :
- Pourriez-vous me laisser votre place, s'il vous plaît, je suis enceinte
L'homme répond :
- Oui, bien sûr.
Il se lève et lui laisse sa place, puis demande :
- Mais ça ne se voit pas du tout. ça fait combien de temps ?
Et elle répond :
- Dix minutes. Mais ça m'a coupé les jambes !
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Moi si j'écris des ptites chansons
C'est pas pour vous rendre moins cons
Mais pour vous dire que vous l'êtes bien
que vous l'êtes bien, c'est certain, c'est certain...
Moi qui vous voit toute le journée
Z'avez pas l'air de rigoler
L'matin vous partez au boulot
Le soir vous rentrez au tombeau
J'veux pas cracher sur vos ptites vies
Mais quand même elles m'ont l'air pourries
Vous allez bouffer en grandes surfaces
Vous devriez l'savoir qu'c'est dégueulasse
Vous prenez jamais l'temps de rien
Vous en êtes teigneux comme des chiens
Et puis après pour vous calmez
Z'allez acheter une nouvelle télé
Vous croyez qu'ça va vous faire du bien
Les téléfilms américains
La propagande de l'autre teubé
Les jeux ou ont gagne du pognon
Z'avez pas encore compris
Qu'vous en aurez jamais assez
Et que c'est l'temps puis le mépris
Qui vous boufferont jusqu'au trognon
Moi si j'écris des ptites chansons
C'est pas pour vous rendre moins cons
Mais pour vous dire que vous l'êtes bien
que vous l'êtes bien,
C'est certain, c'est certain...
Si jamais j'avais voulu l'inventer
Avec toute ma bonne volonté
Jamais j'serais allé si loin
C'est certain, c'est certain...
J'vous met pas tous dans l'même panier
Vous pourriez pas tous y renter
Puis moi ça m'filerais le bourdon
De voir une telle concentration, constellation, conspiration, consternation
La connerie individuelle
Même si parfois elle me dépasse
Ne sera jamais aussi cruelle
Que la sacre saint connerie de la masse
Celle qui nous fait faire la guerre
Qui nous fait voter pour des cons
Et qui dans un élan d'instinct grégaire
Nous fait respecter notre patron
Vous savez quand même qu'cet enfoiré
C'est sur nous qui s'fait son pognon
Il nous la met toute la journée
Et faudrait qu'on reste mignons
Et j'vous parle pas des banquiers
Qui ont dévalisés le monde entier
Sans que personne ne lève le petit doigt
Moi j'ai pas l'droit au chèque en bois
Toi t'y à droit, non t'y as pas droit
Toi t'es comme moi, t'as pas d'emploi
Mais que faudra t-il qu'ils nous fassent
Pour qu'au final on réagisse
Si les familles nous laissent de glace
Si l'char d'assaut protège nos vices
Moi si j'écris des ptites chansons
C'est pas pour vous rendre moins cons
Mais pour vous dire qu'y'a des gens biens
C'est certain, c'est certain...
Ils sont deux cent fois plus nombreux
Que la bande d'imbéciles heureux
Qui nous emmène tous au carton
Avec les trompettes et les clairons
L'problème c'est qu'on s'parle pas
Coincé dans le chacun pour soi
Persuadés qu'on est les seuls
A voir qu'on va s'manger la gueule
(A ça on va pas s'rater ça!)
Alors j'lance ça sans trop y croire
Parce que je vis d'musique et d'espoir
Mais la vraiment il s'rait grand temps
Que le grand peuple montre les dents
Et qu'on explique une fois pour toutes
A ces salauds qui servent nos doutes
Qu'on va les jeter en prison
ça va être bon, ça va être bon ça va être bon...
(Parait qu'y'a d'ja peut être Pasqua)
Vu qu'on est là réunis
On a qu'à décider d'un jour
Moi je proposerai le lundi
Pour enfermer tous ces vautours
J'sais pas où ça nous mennera
Mais ça pourra pas être pire
Que de laisser à ces scélérats
Le soin de bousiller notre avenir
Moi si j'écris des p'tites chansons
C'est qu'je sais pas comment vous dire
Qu'une petite révolution
Nous redonnera à tous le sourire
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"La liberté commence où l'ignorance finit."
Victor Hugo - 1802-1885"Est fanatique celui qui est sûr de posséder la vérité. Il est définitivement enfermé dans cette certitude; il ne peut donc plus participer aux échanges; il perd l'essentiel de sa personne. Il n'est plus qu'un objet prêt à être manipulé."
Albert Jacquard - 1925-2013
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Tu vois,
Un jour est passé.
Quel beau jour c’était !
Mais tu l’ignorais.Tu vois,
Bien qu’à ta portée,
Tu l’as laissé là
Car tu ne savais.Tu vois,
Ce jour-là s’offrait.
Fallait lui parler.
Et qu’en as-tu fait ?Tu vois,
Il resta muet
et terne d’aspect
comme tant de journées.Tu vois,
Fallait l’inviter.
Fallait le bercer
Et t’y réchauffer.Tu vois,
Fallait t’y lover
Et t’en imprégner.
Il t’appartenait.Tu vois,
Il s’en est allé
Et trop tard tu sais
Qu’il ensoleillait.Tu vois,
Un jour est passé.
Et tu regrettas.
Quel beau jour c’était !…Esther Granek, Ballades et réflexions à ma façon, 1978
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