• "(…) mon corps d’adolescente restait tout de même avide de “nourritures terrestres”

    Mais le pire, sur le plan du discours insensé et déplacé, était à venir post mortem, puisque l’exMadeleine Cinquin, réservait une surprise de taille à ses admirateurs avec ses « Mémoires » destinées à être publiées après son trépas, "Mémoires"  dans lesquelles elle avait décidé de se livrer, sans aucune pudeur excessive, à un déballage indécent de son penchant pour la masturbation qui la travailla de son enfance à l’adolescence.

    Voici ce qu’elle crut bon d’écrire : "Comment et à quelle occasion ai-je commencé à me masturber, je ne m’en souviens pas. Je pensais que ce n’était pas bien, puisque je le faisais en cachette et plus volontiers à l’école, où je me croyais plus en sûreté. Mais la maîtresse s’en aperçut et prévint ma mère. Un jour, les joues en feu, je me trémoussais en classe et subitement je l’ai vue me regarder sévèrement à travers la vitre de la porte. Elle m’expliqua ensuite que c’était vilain pour une petite fille et que je ne devais plus recommencer. Mais c’était devenu une habitude et je n’étais guère accoutumée à obéir. Quand l’assaut du désir m’assaillait, seule quelque présence étrangère avait le pouvoir de m’arrêter, sinon je m’avouais impuissante devant l’avidité du plaisir. (…) mon corps d’adolescente restait tout de même avide de “nourritures terrestres”. Je me sentais désormais contrainte de choisir entre le plaisir solitaire et la communion…" ("Confessions d'une religieuse", Flammarion, 2008.) 

    http://www.la-question.net/archive/2008/11/01/soeur-emmanuelle-les-perverses-influences-d-une-vieille-none.html


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  • Photo prise sur le net.


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  • Veux-tu voir

    La forme obscure du soleil

    Les contours de la vie

    Ou bien te laisser éblouir

    Par le feu qui mêle tout

    Le flambeau passeur de pudeurs

    En chair en or ce beau geste

    L'erreur est aussi inconnue

    Que les limites du printemps

    La tentation est prodigieuse

    Tout se touche tout te traverse

    Ce ne fut d'abord qu'un tonnerre d'encens

    Ce que tu aimes le plus

    La louange belle à quatre

    Belle nue immobile

    Violon muet mais palpable

    Je te parle de voir

    Je te parlerai de tes yeux
    Sois sans visage si tu veux
    De leur couleur contre le gré

    Des pierres lumineuses

    Décolorées

    Devant l'homme que tu conquiers

    Son enthousiasme aveugle

    Règne naïvement comme une source

    Dans le désert

    Entre les plages de la nuit et les vagues du jour
    Entre la terre et l'eau
    Nulle ride à combler
    Nul chemin possible

    Entre tes yeux et les images que j'y vois

    Il y a tout ce que j'en pense

    Moi-même indéracinable

    Comme une plante qui s'amasse

    Qui simule un rocher parmi d'autres rochers

    Ce que je porte de certain

    Toi tout entière

    Tout ce que tu regardes

    Tout

    Ceci est un bateau

    Qui va sur une rivière douce

    II porte des femmes qui jouent

    Et des graines qui patientent

    Ceci est un cheval qui descend la colline

    Ou bien une flamme qui s'élève

    Un grand rire pieds nus dans une cour misérable

    Un comble de l'automne des verdures amadouées

    Un oiseau acharné à mettre des ailes à son nid

    Un matin qui disperse des lampes de rosée

    Pour éveiller les champs

    Ceci est une ombrelle

    Et ceci la toilette

    D'une dentellière plus séduisante qu'un bouquet

    Au son des cloches de l'arc-en-ciel

    Ceci déjoue l'immensité

    Ceci n'a jamais assez de place

    La bienvenue est toujours ailleurs

    Avec la foudre avec le flot

    Qui s'accompagnent

    De méduses et d'incendies

    Complaisants à merveille

    Ils détruisent l'échafaudage

    Surmonté d'un triste drapeau de couleur

    Une étoile limite

    Dont les doigts sont paralysés

    Je parle de te voir

    Je te sais vivante

    Tout existe tout est visible

    Il n'y a pas une goutte de nuit dans tes yeux

    Je vis dans une lumière exclusive la tienne.

     


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  • Dans le port d'Amsterdam
    Y'a des marins qui chantent
    Des rêves qui les hantent
    Au large d'Amsterdam
    Dans le port d'Amsterdam
    Y'a des marins qui dorment
    Comme des oriflammes
    Le long des berges mornes
    Dans le port d'Amsterdam
    Y'a des marins qui meurent
    Pleins de bières et de drames
    Aux premières lueurs
    Mais dans l'port d'Amsterdam
    Y'a des marins qui naissent
    Dans la chaleur épaisse
    Des langueurs océanes.

    Dans le port d'Amsterdam
    Y'a des marins qui mangent
    Sur des nappes trop blanches
    Des poissons ruisselants
    Ils vous montrent des dents
    À croquer la fortune
    À décroisser la lune,
    À bouffer des haubans
    Et ça sent la morue
    Jusque dans l' coeur des frites
    Que leurs gross' mains invitent
    À revenir en plus
    Puis se lèvent en riant
    Dans un bruit de tempête
    Referment leur braguette
    Et sortent en rotant.

    Dans le port d'Amsterdam
    Y'a des marins qui dansent
    En se frottant la panse
    Sur la panse des femmes
    Et ils tournent et ils dansent
    Comm' des soleils crachés
    Dans le son déchiré
    D'un accordéon rance
    Ils se tordent le cou
    Pour mieux s'entendre rire
    Jusqu'à c' que tout-à-coup
    L'accordéon expire
    Alors d'un geste grave,
    Alors d'un regard fier
    Ila ramènent leur batave
    Jusqu'en pleine lumière.

    Dans le port d'Amsterdam
    Y'a des marins qui boivent
    Et qui boivent et reboivent
    Et qui reboivent encore
    Ils boivent à la santé
    Des putains d'Amsterdam
    D'Hambourg ou d'ailleurs
    Enfin ils boivent aux dames
    Qui leur donnent leur joli corps
    Qui leur donnent leur vertu
    Et pour une pièce en or
    Et quand ils ont bien bu
    Se plantent le nez au ciel
    Se mouch'nt dans les étoiles
    Et ils pissent comm' je pleure
    Sur les femmes infidèles
    Dans le port d'Amsterdam,
    Dans le port d'Amsterdam.


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  • J'enlève la chemise il fait chaud.


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  • Il se lève, c'est l'heure,
    Écrase son mégot
    Dans sa tasse de café,
    Éteint la stéréo,
    Éteint le lampadaire,
    Éteint le plafonnier,
    Éteint dans la cuisine,
    Met la sécurité.

    Couloir, une porte, un lit, c'est la nuit
    Quelques pills pour dormir
    Je sais plus où je suis.
    Store noir, une porte, un lit, c'est l'ennui
    Rien à faire pour l'amour
    Mais ne dis pas toujours

    Où es-tu ?
    Quand tu es dans mes bras.
    Que fais-tu ?
    Est-ce que tu penses à moi ?
    D'où viens-tu ?
    Un jour tu partiras.
    Où es-tu ?
    Quand tu es dans mes bras.

    Je fais des mauvais rêves
    Je suis sur un mauvais cas
    Dans la paranoïa pas de marchand de sable
    Voix en panoramique, urgente et désirable
    Une blonde décapitée dans sa décapotable

    Cauchemard, highway, hop trip, fumée noire,
    Une vamp vorace tue au fond d'un couloir.
    J'm'en sors pas, cafard, bad trip, idées noires
    Avalé par l'espace au fond d'un entonoir. 

    J'veux m'enfuir…
    Quand tu es dans mes bras.
    J'veux m'enfuir…
    Est-ce que tu rêves de moi ?
    J'veux m'enfuir…
    Tu ne penses qu'à toi
    J'veux m'enfuir…
    Tout seul tu finiras 

    J'veux m'enfuir…
    Quand tu es dans mes bras.
    J'veux m'enfuir…
    Est-ce que tu rêves de moi ?
    J'veux m'enfuir…
    Tu ne penses qu'à toi
    J'veux m'enfuir…
    Tout seul tu finiras

    J'veux m'enfuir, j'veux partir
    J'veux d'l'amour du plaisir
    D'la folie du désir
    J'veux pleurer j'veux rire 

    J'veux m'enfuir, j'veux partir
    J'veux d'l'amour du plaisir
    D'la folie du désir
    J'veux pleurer j'veux rire 

    J'veux m'enfuir, j'veux partir
    J'veux d'l'amour du plaisir
    D'la folie du désir
    J'veux pleurer j'veux rire 

    J'veux m'enfuir…
    Quand tu es dans mes bras.
    J'veux m'enfuir…
    Est-ce que tu rêves de moi ?
    J'veux m'enfuir…
    Tu ne penses qu'à toi
    J'veux m'enfuir…
    Tout seul tu finiras


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  • J'aime les soirs sereins et beaux, j'aime les soirs,
    Soit qu'ils dorent le front des antiques manoirs
    Ensevelis dans les feuillages ;
    Soit que la brume au loin s'allonge en bancs de feu ;
    Soit que mille rayons brisent dans un ciel bleu
    A des archipels de nuages.

    Oh ! regardez le ciel ! cent nuages mouvants,
    Amoncelés là-haut sous le souffle des vents,
    Groupent leurs formes inconnues ;
    Sous leurs flots par moments flamboie un pâle éclair.
    Comme si tout à coup quelque géant de l'air 
    Tirait son glaive dans les nues.

    Le soleil, à travers leurs ombres, brille encore ;
    Tantôt fait, à l'égal des larges dômes d'or,
    Luire le toit d'une chaumière ;
    Ou dispute aux brouillards les vagues horizons ;
    Ou découpe, en tombant sur les sombres gazons,
    Comme de grands lacs de lumière.

    Puis voilà qu'on croit voir, dans le ciel balayé,
    Pendre un grand crocodile au dos large et rayé,
    Aux trois rangs de dents acérées ;
    Sous son ventre plombé glisse un rayon du soir ;
    Cent nuages ardents luisent sous son flanc noir
    Comme des écailles dorées.

    Puis se dresse un palais. Puis l'air tremble, et tout fuit.
    L'édifice effrayant des nuages détruit
    S'écroule en ruines pressées ;
    Il jonche au loin le ciel, et ses cônes vermeils
    Pendent, la pointe en bas, sur nos têtes, pareils
    A des montagnes renversées.

    Ces nuages de plomb, d'or, de cuivre, de fer,
    Où l'ouragan, la trombe, et la foudre, et l'enfer
    Dorment avec de sourds murmures,
    C'est Dieu qui les suspend en foule aux cieux profonds,
    Comme un guerrier qui pend aux poutres des plafonds
    Ses retentissantes armures.

    Tout s'en va ! Le soleil, d'en haut précipité,
    Comme un globe d'airain qui, rouge, est rejeté
    Dans les fournaises remuées,
    En tombant sur leurs flots que son choc désunit
    Fait en flocons de feu jaillir jusqu'au zénith
    L'ardente écume des nuées.

    Oh ! contemplez le ciel ! et dès qu'a fui le jour,
    En tout temps, en tout lieu, d'un ineffable amour,
    Regardez à travers ses voiles ;
    Un mystère est au fond de leur grave beauté,
    L'hiver, quand ils sont noirs comme un linceul, l'été,
    Quand la nuit les brode d'étoiles.


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