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  • Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ;
    Adieu, vive clarté de nos étés trop courts !
    J'entends déjà tomber avec des chocs funèbres
    Le bois retentissant sur le pavé des cours.

    Tout l'hiver va rentrer dans mon être : colère,
    Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé,
    Et, comme le soleil dans son enfer polaire,
    Mon coeur ne sera plus qu'un bloc rouge et glacé.

    J'écoute en frémissant chaque bûche qui tombe ;
    L'échafaud qu'on bâtit n'a pas d'écho plus sourd.
    Mon esprit est pareil à la tour qui succombe
    Sous les coups du bélier infatigable et lourd.

    Il me semble, bercé par ce choc monotone,
    Qu'on cloue en grande hâte un cercueil quelque part.
    Pour qui ? - C'était hier l'été ; voici l'automne !
    Ce bruit mystérieux sonne comme un départ.

    II

    J'aime de vos longs yeux la lumière verdâtre,
    Douce beauté, mais tout aujourd'hui m'est amer,
    Et rien, ni votre amour, ni le boudoir, ni l'âtre,
    Ne me vaut le soleil rayonnant sur la mer.

    Et pourtant aimez-moi, tendre coeur ! soyez mère,
    Même pour un ingrat, même pour un méchant ;
    Amante ou soeur, soyez la douceur éphémère
    D'un glorieux automne ou d'un soleil couchant.

    Courte tâche ! La tombe attend ; elle est avide !
    Ah ! laissez-moi, mon front posé sur vos genoux,
    Goûter, en regrettant l'été blanc et torride,
    De l'arrière-saison le rayon jaune et doux !



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  • Ce n'est pas le fait du hasard
    Ni d'un concours de circonstances
    Si j'attends, sur ce quai de gare,
    Un train en provenance
    D'une ville inconnue de moi
    Une femme inconnue de moi.
    Je n'ai que sa photo qui ne me quitte pas
    Et quelques lettres d'elle.
    Elle m'écrit: "J'ai passé trente ans,
    Je n'ai jamais cherché vraiment
    A prendre un mari, des amants.
    Je ne suis pas très belle."
    Moi j'ai toujours rêvé
    De toutes les aimer,
    Je n'ai jamais osé,
    Et le temps a passé,
    Je n'espère plus qu'en elle.
    Nous allons commencer à revivre,
    Je t'aime autant
    Que si j'avais vingt ans.
    Et tu préfères au cinéma
    Le théâtre, l'opéra.
    Tu as les mêmes goûts que moi,
    Les mêmes habitudes:
    Tu n'aimes pas rester
    Longtemps inoccupée
    Sous peine d'y penser
    Il faut savoir meubler
    Au mieux sa solitude.
    Nous allons commencer à revivre,
    Je t'aime autant
    Que si j'avais vingt ans.
    Nous allons nous voir de tout près,
    Nous allons détailler nos traits,
    Et face à notre vérité,
    Il nous faut être sages.
    C'est le dernier voilier
    Qui peut nous embarquer.
    Si tout n'est pas parfait,
    Comme on l'imaginait,
    Ce ne peut être grave.
    Nous allons commencer à revivre.
    On s'aime autant
    Qu'à l'âge de vingt ans.

    Paroles et Musique: Georges Chelon   1977  "Commencer à revivre"


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  • efrain]
    Say you, say me, say it for always
    Dis toi, dis moi, dis le pour toujours
    That's the way it should be
    C'est ainsi que ça devrait être
    Say you, say me, say it together
    Dis toi, dis moi, dis le ensemble
    Naturally
    Naturellement

    I had a dream I had an awesome dream
    J'ai fait un rêve, une rêve impressionant
    People in the park playing games in the dark
    Dans le parc, des gens jouaient dans l'obscurité
    And what they played was a masquerade
    Et le jeu qu'ils jouaient était une mascarade
    And from behind of walls of doubt a voice was crying out
    Et par derrière des murs de doute une voix poussait des cris

    [Chorus]
    [Refrain]

    As we go down life's lonesome highway
    Alors que nous descendons cette route solitaire qu'est la vie
    Seems the hardest thing to do is to find a friend or two
    La chose la plus dure semble être de trouver un ami ou deux
    A helping hand some one who understand
    Une main tendue quelqu'un qui comprend
    That when you feel you've lost your way
    Quand tu sens que tu t'es égaré
    You've got some one there to say I'll show you
    Il y a quelqu'un là pour te guider

    [Chorus]
    [Refrain]

    So you think you know the answers, oh no
    Ainsi tu penses que tu connais les réponses, oh non
    The whole world has got you dancing
    Le monde entier te fait danser
    That's right I'm telling you
    C'est exact je te le dis
    It's time to start believing, oh yes
    Il est temps de commencer à le croire, oh oui
    Believing who you are you are a shining star
    Crois en toi tu es une étoile qui brille

    [Chorus]
    [Refrain]

    Say it together, naturally
    Dis le ensemble, naturellement


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  • *~* Testament *~*

    En passant de la vie humaine à trépas,

    Que laisserais-je comme trace de pas ?

     Le monde ici bas sera-t-il meilleur ?

    Les hommes auront-ils un peu plus de coeur ?

     

     Se donneront-ils tous enfin la main

    Pour aider les plus pauvres parmi les humains ?

    Verra-t-on le vrai sens du mot solidarité ?

    Si l'un a mal, souffrance pour toute l'humanité.

     

    On serre les coudes pour apporter soulagement

    À la multitude qui baigne dans les tourments.

     Les hommes vivront-ils plus de quiétude et de paix ?

    Leurs désirs moins égoïstes, presque parfaits ?

     

    Y aura-t-il entre les peuples plus de justice,

    Moins de querelles et moins de préjudices ?

    Tous les hommes et les femmes de la terre

    Éteindront-ils à jamais les feux de la guerre ?

     

    Aurais-je laissé à une chaleureuse postérité

     Qui distribue aux proches joie et félicité ?

    Sourires, amitié, partage et amour,

    Plus on donne, plus on reçoit en retour.

     

    Feront-ils partie des courantes attitudes

     Et seront-ils des hommes la bonne habitude ?

     Et y aura-t-il pour le Créateur plus de connaissance ?

     Pour ses dons et sa grâce, plus de reconnaissance ?

     

     

     Mon frère et ma soeur seront-ils plus heureux

     Avec leur vie comblée de moments joyeux ?

     Y aura-t-il dans le monde moins de pauvreté

    Et de misère, beaucoup plus de générosité ?

     

    La chanson " Quand les hommes vivront d'amour "

     Deviendra-t-elle réalité de jour en jour ?

    Voilà ce qu'au monde de laisser est mon rêve

    Tandis que je vieillis et que ma vie se parachève.

     

    Si chacun avait en tête un tel testament,

     La terre s'embellirait, car se serait plus charmant.

     Il ferait merveilleux de vivre en ce monde

    Où joie, entraide et partage surabondent.

     

    Le quotidien de tous les peuples de la planète

     Et chaque jour donne occasion de faire la fête,

     Car entre les personnes plus de fraternité

    Tous étant frères et soeurs de l'humanité.

     

     

     Richard Langlois, 2006


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  • Peut-être que peut-être
    Vais-je me retrouver,
    Un jour, assis là-haut
    Sur un petit nuage,
    Tout nu comme un sauvage,
    Et grâce à quelques plumes
    Qui m'auront posé là,
    Sans trop savoir pourquoi.
    Peut-être que peut-être
    Rien qu'en courbant la tête,
    Pourrai-je voir le monde,
    Avec la terre bien ronde,
    Et en me penchant mieux,
    En ouvrant bien mes yeux,
    Peut-être qu'au milieu
    J'y verrai le bon Dieu.
    Si je vois le bon Dieu,
    Je vais lui dire deux mots.
    Je vais lui dire qu'en bas
    La vie est invivable,
    Qu'il y a tant de voitures
    Et si peu de garages
    Que ça fait des injures
    A chaque coin de rue,
    Et que s'il ne veut pas
    Que son paradis rose
    S'embouteille bientôt
    D'anges tout détraqués,
    Il ferait bien, en bas,
    D'aller faire quelque chose,
    Voilà si je le vois
    Ce que je lui dirai.
    Peut-être que peut-être
    Vais-je me retrouver,
    Un jour, assis en bas
    Sur un gros tas de cendres,
    Habillé plus encore
    Qu'en plein mois de décembre,
    Mais sans plume, sans rien
    Qu'une fourche à la main
    Peut-être que peut-être
    Il y aura des fêtes
    Pour les naufrages en mer,
    Les tremblements de terre.
    Peut-être, alors, peut-être,
    Qu'on y verra le maître,
    Le dieu de cet enfer,
    Je veux dire Lucifer.
    Si je vois Lucifer
    Je vais lui dire deux mots
    Je vais lui dire qu'en bas
    La vie est très vivable
    Qu'il y a peu de voitures
    Et beaucoup de garages,
    Et que les gens sourient
    A chaque coin de rue
    Et que s'il ne veut pas
    Que son enfer se vide,
    Il devrait faire là-haut
    Plus de publicité
    Afin que chacun ait
    Son auto immobile
    Voilà si je le vois
    Ce que je lui dirai
    Mais je n'en suis pas là
    Je suis dans ma voiture
    Bloqué depuis deux heures
    Sur les Champs-Elysées
    Et que je foutrais bien
    Le camp dans la nature,
    Si Dieu ou si le diable
    Voulait bien m'y guider


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  • Idiot qui ne comprend pas,
    La légende qui comme ça
    Dis qu'une gitane implora
    La lune jusqu'au levé du jour.
    Pleurant elle demandait,
    Un gitan qui voudrait
    L'épouser par amour...

    ''Tu auras ton homme,
    Femme brune''
    Du ciel, répondit
    La pleine lune,
    ''Mais il faudra donner,
    Ton enfant le premier
    Dès qu'il te sera né...''
    Celle qui pour un homme,
    Son enfant immole,
    Bien peu l'auraient aimée

    REFRAIN:
    Lune tu veux être mère,
    Tu ne trouves pas l'amour
    Qui exhausse ta prière
    Dis moi lune d'argent,
    Toi qui n'as pas de bras,
    Comment bercer l'enfant ?
    Ah...aahhh...
    Hijo de la luna.

    D'un gitan cannelle,
    Naquit l'enfant,
    Tout comme l'hermine
    Il était blanc..
    Cas prunelles grises
    Pas couleur olive,
    Fils albinos de lune.

    ''Maudit sois-tu bâtard,
    T'es le fils d'un gadjo,
    T'es le fils d'un blafard''

    REFRAIN

    Le gitan se croiant déshonoré,
    Couteau en main,
    Sa femme alla trouver...
    ''L'enfant n'est pas de moi !
    Tu m'as trompé je vois !''
    A mort il la blessa.

    Et l'enfant dans ses bras,
    La colline il monta,
    Là-haut, l'abandonna...

    REFRAIN

    Et les soirs où l'enfant
    Joue et sourit,
    De joie aussi,
    La lune s'arrondit...
    Et lorsque l'enfant pleure,
    Elle décroit
    Pour lui faire un berceau de lumière...

    Et lorsque l'enfant pleure
    Elle décroit,
    Pour lui faire un berceau de lumière...



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