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Je Pourris Camarade
Je pourris Camarade
De vivre sans comprendre
De n'être sûr de rien
Sur ces chemins de cendres
A tendre encore une main
A quinze ans Camarade
On parlait de l'amour
Le Dimanche muet
Au visage tendu
Nous attendions le jour
Je pourris Camarade
De n'avoir d'un enfant
Su garder que les pleurs
Et d'avoir oublié
Comment naissait la peur
Et plus tard Camarade
Dans la ville bombardée
Silencieux et rageurs
Les soldats de minuit
Couraient après la vie
Dans la ville bombardée
Je pourris Camarade
De n'avoir pu choisir
Sous quel drapeau marcher
Et d'avoir voulu croire
Que rien ne changerait
Et d'avoir voulu croire
Que rien ne changerait
Tu m'aimais Camarade
Mais j'ai su oublier
L'odeur de tes cheveux
Que gardes-tu de moi
Moi qui brûle sans feu ?
Je pourris Camarade
D'avoir fait du mépris
Un bijou à mon coeur
A des marchands d'oubli
Avoir vendu tes pleurs
Et ton nom Camarade
J'ai voulu l'humilier
Ton amour Camarade
J'ai voulu l'effacer
Homme fou à lier
J'ai voulu t'humilier
L'amitié Camarade
Je m'en veux Camarade
De n'avoir su quoi dire
Devant le jour qui vient
Au bordel du désir
N'avoir été qu'un chien
Je pourris Camarade
De ce doigt qui menace
C'est la mort qui s'ennuie
Ce n'est rien le temps qui passe
Que m'importe la nuit !
Quand un jour Camarade
Dans Paris déchiré
Les veines caillées de sang
Les soldats de minuit
Couraient après la vie
Dans la ville bombardée
Je pourris Camarade
De ce coeur qui s'arrête
Quand derrière les volets
Au sommet de l'été
Se cache l'obscurité
Mais ce soir Camarade
Au-dessus de la terre
Je suis seul Camarade
Si seul parmi les pierres
Et pour moi Camarade
Ni de jour ni de nuit
A quoi bon répéter
Qu'il fait plus noir que noir ?
De l'ombre du passé
Garde les yeux fermés
Au bal des naufragés
Devant toi Camarade
Plus mort qu'un danseur mort
Je pourris Camarade
Camarade
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C'était le mois de février
son ventre était bien rond
C'est vrai qu'ils t'attendait
ils voulait l'appeler Jason
Ce matin-là il faisait froid
J'avais rendez-vous au studio
Et tout en soufflant sur mes doigts
J'disais l'petit s'ra un verseau
[Refrain] :
Avoir un seul enfant de toi
Ça f'sait longtemps que j'attendais
Le voir grandir auprès de toi
C'est le cadeau dont je revais
Qu'il ait ton sourire ton regard
Quand tu te lèves le matin
Avec l'amour et tout l'espoir
Que j'ai quand tu me tiens la main
Et puis on m'a telephoné
Et moi bien sur j'ai tout quitté
Les chœurs, les cuivres et la rythmique
J'dev'nais papa c'était magique
Puis le taxi m'a deposé
Devant la porte de la clinique
Et comme un fou je suis monté
Garçon ou fille c'était critique
[Refrain]
On m'a tendu un paquet d'langes
Dans lequel petit homme dormait
Puis on m'a dit d'une voix étrange
Que c'était tout ce qui m'restait
Tout le monde était très gentil
Et moi je ne comprenais pas
Que dans son cœur y avait la vie
Et qu'dans le tien il faisait froid
[Refrain]
Ça fait dix ans qu't'as fait le vide
Ça fait dix ans qu'tu n'es pas là
C'est le petit homme qui compte mes rides
Il dit qu'il t'aime à travers moi
Personne depuis n'a pris ta place
L'enfant est là et j'l'aime pour deux
Ton image est bien trop vivace
Et c'est bien celle que j'aime le mieux
[Refrain]
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Viens ce soir
On va rire et chanter
Viens ce soir
On va boire et danser
Viens, allons chercher au fond d'un verre
Tout l'amour qui a quitté la terre
Il y a dans ma chanson
L'espoir que nous perdons
Viens rêver, ne tarde plus
Rattrapons le temps perdu
La moisson des jours heureux
Viens ce soir la faire un peu
Refrain
Viens ce soir
On va rire et chanter
Viens ce soir
On va boire et danser
Des enfants heureux là-bas grandissent
Je voudrais là-bas avoir un fils
Il y a au fond d'un verre
Un monde sans frontières
Où l'on parle avec son cœur
Au soleil des jours meilleurs
Viens chanter la liberté
Viens ce soir la voir de près
Refrain
Viens ce soir
On va rire et chanter
Viens ce soir
On va boire et danser
Viens allons chercher au fond d'un verre
Tout l'amour qui a quitté la terre
Viens ce soir
On va rire et chanter
Viens ce soir
On va boire et danser
Viens, allons chercher dans ma chanson
Tous les jours heureux dont nous rêvons
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On la connait cette patience
Cette forme d'intelligence
Qui nous balance la route à prendre
On connait bien les pratiques
La projection élastique
Tout comme un coma idyllique
On reconnait ces tourmentes
Qui réclament un certain silence
Quand elles aimeraient que l'on se rende
On connait bien et atteste
La manière on se fout du reste
Même si un jour on le regrette
Qu'est-ce que j'aime ça
Est-ce que t'aimes ça?
Qu'est-ce que j'aime ça
Est-ce que t'aimes ça?
On parie juste la chance
L'excuse de faute à pas de chance
Ne calcule plus les remontrances
Il suffit juste d'un mot d'un geste
Et hasard s'occupera du reste
J'ai la folie des grands peut-être
Qu'est-ce que j'aime ça
Est-ce que t'aimes ça?
Qu'est-ce que j'aime ça
Est-ce que t'aimes ça?
On parie juste la chance
L'excuse de faute à pas de chance
Ne calcule plus les remontrances
Il suffit juste d'un mot d'un geste
Et hasard s'occupera du reste
J'ai la folie des grands peut-être
Qu'est-ce que j'aime ça
Est-ce que t'aimes ça?
Qu'est-ce que j'aime ça
Est-ce que t'aimes ça?
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« Quelle époque terrible que celle où des idiots dirigent des aveugles. »
William Shakespeare La servitude moderne est une servitude volontaire, consentie par la foule des esclaves qui rampent à la surface de la Terre. Ils achètent eux-mêmes toutes les marchandises qui les asservissent toujours un peu plus. Ils courent eux-mêmes derrière un travail toujours plus aliénant que lon consent généreusement à leur donner sils sont suffisamment sages. Ils choisissent eux-mêmes les maîtres quils devront servir. Pour que cette tragédie mêlée dabsurdité ait pu se mettre en place, il a fallu tout dabord ôter aux membres de cette classe toute conscience de son exploita-tion et de son aliénation. Voila bien létrange modernité de notre époque. Contrairement aux esclaves de lAntiquité, aux serfs du Moyen-âge ou aux ouvriers des premières révolutions industrielles, nous sommes aujourdhui devant une classe totalement asservie mais qui ne le sait pas ou plutôt qui ne veut pas le savoir. Ils ignorent par conséquent la révolte qui devrait être la seule réaction légitime des exploités. Ils acceptent sans discuter la vie pitoyable que lon a construite pour eux. Le renoncement et la résignation sont la source de leur malheur.
petit passage " de la servitude moderne "
source :http://lesmoutonsenrages.fr/2011/09/29/de-la-servitude-moderne-a-partager/
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